Amours et métamorphoses
YANIRA YARIV
FRANCE-ITALIE, 2014 / 88 MIN

À quelques kilomètres de Rome, les dunes de Sabaudia, les marais du Circée, une cascade montagneuse d’Arpino, deviennent les décors de fabuleuses transformations: Callisto y est transformée en Ourse, Jupiter se métamorphose en Diane, Glaucus devient un monstre marin, et la nymphe Salamachis se fond à jamais dans le corps du jeune Hémraphrodite. Mais dans chacune de ces métamorphoses se joue aussi celle de leurs interprètes, donnant ainsi un nouveau souffle aux Métamorphoses, épopée d’une extraordinaire modernité, écrite par Ovide (43 av. J-C – 17 ap. J-C) avant et pendant son exil de l’empire romain, nous permettant de voir se jouer et rejouer, d’un oeil nouveau, les questions d’identités de genres de notre société.

«C’est en découvrant le cinéma iranien des années 50 et le nouveau réalisme italien où cinéma et réalité s’épousent et donnent naissance à la poésie, que je décide de m’éloigner un temps de la peinture pour expérimenter le cinéma documentaire. Je réalise ainsi mes premiers courts-métrages: Un Américain à Sainte Anne et En attendant la rivière, tout ce qu’un petit homme peut apprendre. Je réalise ensuite mon premier film long : Pérégrinations, tourné en Israël et en Roumanie, qui ouvrira la voie aux questionnements que je poursuis depuis lors autour des idées de frontières, d’appartenance et de la construction de nos identités, nationales, culturelles, religieuses, ou celle de genre. Sous une forme d’esquisse expérimentale je tourne Agnanina dans la périphérie romaine. Puis, je réalise un pas important vers la fiction avec Amours et Métamorphoses. Actuellement je travaille à l’écriture d’un long métrage qui sera tourné en Israël et en Palestine, avec des non-acteurs.»

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